Vøringfossen – La fascination pour la nature

Comment doit-on se sentir face à une telle expression de la puissance de la nature ? Écrasé ? Impressionné ? Subjugué ? Apaisé ?

Parmi le tumulte de la vie qui nous entoure, les prouesses technologiques, humaines, architecturales, comment expliquer ce besoin permanent de retour aux sources, retour à la nature, cette fascination et cette connexion que la plupart d’entre nous ressentons envers notre planète ?

L’homme pourrait-il égaler la puissance de la nature, la force d’une cascade, l’harmonie d’une forêt, l’équilibre d’un paysage de montagne ? Même s’il crée des forces plus grandes encore, des choses plus surprenantes, des choses qui justement défient les lois de la nature… Ce n’est jamais équivalent. La nature a cette force d’ÊTRE. Elle est simplement. Sans raison, sans explication, elle est. On peut étudier son fonctionnement, analyser tout ce qui compose le monde, sans jamais répondre aux questions métaphysique : pourquoi est-ce ainsi ? Et se dire que lorsque l’on ne sera plus, cette immense chute d’eau sera probablement toujours ici, puissante et majestueuse.

Au delà des sciences, il y a aussi et bien sûr l’art. L’art qui donne forme à l’irréalisable. L’art qui met des mots, des sons et des couleurs sur les émotions les plus profondes et les plus inexprimables de l’âme humaine. Certaines musiques nous donnent l’impression que notre coeur explose tant les émotions qui le transpercent sont puissantes. Certaines photographies font incarner à la nature un visage si imposant qu’elles nous font nous sentir minuscule, comme si on y était. Certains textes nous donnent l’impression de remettre en question notre vie entière, comme l’observation de la voûte étoilée, si proche et en même temps si inaccessible.

La nature incarne tout cela à la fois. L’existence déraisonnable et pourtant frôlant la perfection, les mystères de la sciences, la puissance d’une symphonie bouleversante. La nature nous aide à reprendre notre place insignifiante, et à prendre du recul sur la vie toute entière. Si rien n’a de sens, alors, tout en a un. Tout peut en avoir un. Au coeur de l’immensité sauvage, nous ne sommes qu’une poussière insignifiante et pourtant, chacun de nos actes a un impact. Si la nature nous appelle tant, c’est sans doute parce qu’elle seule a ce pouvoir de nous rendre lucide sur l’importance des choses. Elle est le chemin le plus direct vers la pleine conscience. Nous ne sommes rien, mais nous faisons partie d’un tout.


À nous de choisir notre place.

Une réponse

  1. Sålūt å Tøūs et Tøūtės, jė sūís čømplētėmēnt d’åčćørd lå Nåtūrė ēst tēllėmēnt Pūíssåntė, Dēstrūčtríçė, Sūblímė ēt sí frågílė ēn mēmė tēmps, quė s’ēn ēn ēst pårådøxål.

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