Honorer la vie : Le chemin vers la plénitude

Une des vidéos les plus importantes de ma chaîne. J’y partage l’un des enseignements les plus importants que j’ai tiré de ma dépression, de ma guérison et de ma pratique de la méditation, notamment grâce à mon hypersensibilité. Je partage ci-dessous avec toi la version écrite.

Nous gaspillons toute notre énergie à chercher un sens à tout ce qui constitue notre vie. À chercher à être rationnel, à tout justifier.

Nous voulons à tout prix que chacun de nos actes aient un sens pour tenter d’oublier que la vie n’a, par nature, pas de raison d’exister, pas de sens.Au lieu d’accepter cette vérité, nous la fuyons.À trop vouloir justifier notre existence, nous oublions d’exister. A trop vouloir se chercher un but, une raison d’être, nous courons après des chimères.

La quête de plaisir, de confort, d’argent, de sensations… Nous remplissons notre existence car le vide nous effraie.

Bien sûr, c’est important de chercher sa mission de vie, de trouver une raison, un but qui motive nos actes : nous sommes sur Terre, alors autant agir dans le sens de nos valeurs.

Mais il ne faut pas oublier que ce ne sont pas nos actes et nos accomplissements qui nous rendent heureux.Si l’on remplit notre existence uniquement pour oublier le vide, dès que l’on s’arrête, épuisé, qu’on prend une pause, le vide nous rattrape. On essaie donc de ne jamais s’arrêter, sinon, on plonge dans une crise existentielle.

On remplit davantage notre vie pour la fuir que pour la vivre.

À force de chercher le pourquoi, de chercher le sens, on brime notre imagination, on cesse de rêver.

Accepter que la vie n’a pas de sens n’est pas un fardeau, au contraire, c’est ce qui nous rend libre. Libres de lui donner un sens, notamment. Libre de donner aux choses l’importance que l’on souhaite, et donc, libre de s’engager pour ces choses que l’on juge importantes.

Essayez de vous replonger en vous-même, de retrouver l’enfant qui vit en vous.

L’enfant n’a pas besoin de justification, et en cela, il est bien plus sage que l’adulte. L’enfant donne du sens à sa vie en imaginant des univers, des sensations, des mondes parallèles. Il n’attend pas de trouver un sens aux choses pour agir : il agit car c’est ce qui donne du sens aux choses.

Lorsqu’on est enfant, on a hâte d’être adulte pour devenir libre et responsable. Mais finalement, malgré toutes les règles et les contraintes, c’est lorsque nous sommes enfants que nous sommes le plus libres. Parce que la liberté ne se trouve pas dans notre état physique ou dans notre capacité d’action, mais dans notre esprit. Un esprit libre et inventif est capable de donner du sens à toute chose. Même s’il est enfermé, même s’il ne voyage pas, même s’il ne bouge pas, il est capable de s’élever.

On pense à tort que si l’on arrive à trouver le sens de la vie, de notre vie, on trouvera le bonheur.

Mais nos actions n’effaceront jamais le fait que l’existence soit absurde et éphémère. Inscrire notre nom dans l’histoire ne nous rendra jamais vraiment immortel.

Notre bonheur ne se trouve ni dans nos actes, dans ce que l’on crée, ni dans ce que l’on possède.

Vous ne serez pas dans de meilleurs conditions pour être heureux demain qu’aujourd’hui. Le bonheur ne sera pas plus facile.

J’ai une bonne nouvelle pour vous : vous avez actuellement tout ce qu’il vous faut pour trouver le bonheur véritable. Vous possédez un corps terrestre et un esprit capable de penser.
Vous n’avez besoin de rien de plus. N’attendez pas d’être confronté à la mort ou de perdre la santé pour vous décider à vivre.

Commencez par vous détacher du lien toxique que vous entretenez avec votre corps : oubliez un instant votre physique, vos défauts esthétiques, l’apparence visuelle de votre enveloppe charnelle. Votre corps est l’unique lien que vous avez avec la vie. La vie est un miracle, et en ce sens, votre corps est divin, sacré.

Oubliez les miroirs, oubliez les selfies, cessez de voir votre corps de l’extérieur si vous souhaitez l’incarner. Commencez par l’observer directement. Observez le grain de votre peau, le bombé de vos ongles, les plis de vos mains. Touchez vos épaules, votre ventre, votre dos. Caressez votre corps comme un objet précieux et sacré. Caressez votre corps comme vous caresseriez quelqu’un dont vous êtes fous amoureux. Puis ressentez-le. Visualisez vos organes, le sang qui circule en vous, prenez conscience de tout ce qui se déroule à l’intérieur de votre corps, miraculeusement, et qui vous permet de respirer, ressentir, voir, penser. Prenez conscience de toutes les blessures, toutes les plaies que votre corps a guéri, toutes les maladies qu’il a combattu pour que vous restiez en vie.

Cessez de penser qu’aimer son corps, c’est apprendre à aimer ses défauts et à se trouver beau ou belle. Ce qu’il y a de plus beau dans votre corps, dans chaque corps, ce n’est pas son apparence, c’est son essence même, c’est la vie. Aimer son corps, c’est le premier pas pour aimer la vie. Aimer son corps, c’est le ressentir, l’incarner et le respecter. C’est agir pour sa santé, s’écouter et être doux avec soi-même.

Une fois que vous avez créé ce lien avec votre corps, félicitez-vous, vous venez de vous connecter à la vie présente. C’est la première étape vers la plénitude. Ressentez votre corps de votre tête jusqu’à vos pieds, ressentez chaque sensation, cessez de vivre coupé de votre corps physique et acceptez de l’incarner pleinement.

Vivre avec et dans son corps, c’est le premier pas pour vivre en pleine conscience, car le corps ne se projette pas et ne revient pas dans le passé : il est ici et maintenant. Il est en vie en cet instant, et c’est tout ce qui compte. Votre corps est fort mais la vie est fragile. N’attendez pas de la perdre pour en prendre conscience.

Il s’agit de trouver la paix entre votre corps et votre esprit. Le seul amour dont vous avez réellement besoin, c’est l’amour de vous-même. Le reste n’est que du plus. Et lorsque vous cultiverez cet amour, alors vous ressentirez l’amour de l’univers tout entier. Car vous vous sentirez béni, protégé, aimé, par le simple fait de ressentir pleinement la vie en vous. À ce stade, vous n’aurez déjà presque plus besoin de rien. Vous serez déjà proche de la plénitude.

Alors, n’ayez pas peur d’être seul : c’est nécessaire pour se retrouver. Vous avez pour vous votre corps, votre esprit, et votre conscience de l’univers. À partir de là, vous pouvez tout faire, tout créer, où que vous soyez. Alors essayez. Allongez-vous dans l’herbe, connectez-vous à la terre, et dites-vous que vous faites partie d’un tout. Vous n’êtes pas seul. Cette terre vous connecte en cet instant à toutes les formes de vie qui la peuplent, à toutes les énergies présentes. La terre est votre ancrage, votre refuge.

Une fois que vous êtes bien ancré, connecté au sol, n’ayez plus peur de l’infiniment grand, et osez lever les yeux. Regardez le ciel. Et, que vous soyez croyant, ou que vous soyez athée comme moi, priez. Priez pour vous adresser à qui vous voulez ou à ce que vous voulez, que ce soit un dieu, un être cher, vivant ou disparu, lointain ou proche, une célébrité qui vous inspire, un maître spirituel, la nature, la terre ou l’univers tout entier. Si vous avez l’impression que les rapports humains sont superficiels et que les autres ne vous écoutent pas vraiment, essayez de vous exprimer de cette manière, et vous cesserez enfin de vous sentir seul. La solitude n’existe que dans votre esprit : si vous décidez de vous connecter à tous les êtres, ou à quoi que ce soit, vous ne serez pas seul. Riez, pleurez, criez, faites ce que vous voulez : vous êtes en tête à tête avec l’univers, c’est votre moment, cessez de réfléchir et de vous juger.

Soyez indulgent. Même si vous atteignez la plénitude, l’éveil, en agissant ainsi, vous ne conserverez pas cet état en permanence. Pardonnez-vous si vous vous en éloignez parfois, lors de votre vie quotidienne. Le bonheur véritable ne s’acquiert pas, il se développe et s’entretient continuellement. Il y aura forcément des moments moins propices à cet état de bien-être. Mais accordez-vous des moments de lâcher prise, de solitude dans la nature pour pouvoir le retrouver quand vous en éprouvez le besoin.

Voici le sens véritable de la vie, selon moi. Il s’agit de la vie que l’on dépouille volontairement de tout acte, toute recherche de sens, toute justification. C’est la vie dans son sens le plus simple, le plus basique : l’air qui circule dans vos poumons, votre cœur qui bat, votre sang qui circule, la terre sur laquelle vous vivez, le monde qui vous accueille le temps d’une vie.

Si vous acceptez d’apprendre à aimer cela, à ressentir du bonheur pour ces choses-là, alors vous avez réussi à aimer la seule chose que rien au monde ne pourra vous retirer de votre vivant. Si vous basez votre bonheur sur ces éléments-là, alors vous vous offrez la possibilité d’être heureux à chaque instant de votre vie jusqu’à votre dernier souffle.

C’est la seule attache passionnelle que vous devez entretenir.

Si vous n’aimez pas votre corps, vous ne pouvez pas réellement aimer la vie.

Alors avant de vouloir changer le monde, oeuvrer pour le bien et la justice, ou la paix dans le monde, commencez à trouver la paix intérieure, la paix avec vous-même. Vouloir être heureux alors que d’autres souffrent n’est pas égoïste. Au contraire, c’est ce qui fera votre force, et c’est une étape primordiale si vous voulez changer le monde.

Rayonnez, soyez en paix, aimez-vous et honorez votre corps.

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